"Que la Camargue est belle"
Chez les sportifs du club d'athlétisme St-gillois, il est de tradition de terminer la saison sportive loin, voire très loin des pistes et des parcours d'entrainement, de l'effervescence des compétions, du rappel implacable du chrono et des misères physiques que nous infligent nos entraîneurs.
Alors, quoi de mieux que de retrouver un instant de quiétude, de relaxation et de joie à partager ensemble dans un cadre naturel magnifique au milieu des chevaux et des taureaux, et profiter de l'accueil exceptionnel des gardians de la Manade Martini.
Samedi 23 juin 2018, une centaine de personnes, adhérents, famille et amis se donnaient rendez-vous dés 18h00 devant l'immense maison camarguaise coiffée d'un toit de sagne du pays qui allait devenir plus tard l'antre des fêtards.
Après avoir attendu quelques retardataires, tous se sont regroupés près d'une stèle surmontée de la croix camarguaise. Ce fut l'occasion pour notre guide de soirée, Gérard, de nous conter l'histoire de cette fameuse croix qui supporte les valeurs de la nation camarguaise, foi, espérance et charité.
Puis c'est sur une terre grise piétinée par mille sabots que notre guide Gérard poursuit l'histoire de cette Camargue née entre les puissants bras du Rhône.
Au loin, surgissent dans un nuage de poussière, des cavaliers sur leur monture à la crinière blanche échevélée au vent, poussant devant eux l'élu du jour, extirpé de son troupeau pour un marquage au fer rouge. C'est un jeune veau d'un an, un "anouble" qui sera marqué de l'emblème de la manade afin de mieux les identifier.
Après la présentation du troupeau de taureaux à quelques dizaines de mètres des convives, une nouvelle aventure nous attend, riche elle aussi en émotions fortes.
C'est à bord de charettes aménagées que nous nous engouffrons dans le territoire réservé des élites de la manade, une armée de combattants à la robe noire flamboyante contrastant avec le vert pâle de la prairie et des roseaux courbés sous les assauts du mistral.
Cette symbiose entre le cheval, héritier des hordes mongoles, le taureau, seigneur indomptable et l'homme, gardien des traditions ancestrales se transforme en un spectacle unique au moment de la "gaze".
Poussée par les gardians, les "bious" de près de 500 kg traversent une étendue d'eau en formant devant eux un mini tsunami.
Après un tel spectacle, c'est le retour au bercail où nous attend la fameuse brasucade de moules en guise d'apéritif. Ce fut un délice au point d'assaillir la cuisinière pour révéler sa recette, ce qu'elle fit malgré tout avec gentillesse.
C'est sur le coup de 21h45 que le maître des lieux nous invitent à nous asseoir à table dans sa grande maison d'hôte. Le repas typique et simple sera suivi d'une magistrale représentation artistique de Régine PASCAL, ambassadrice assidue du monde de la bouvine.
Ses performances vocales, son sens de l'humour et de la fête aura conquis tout le public présent et volontaire pour l'accompagner dans ses prestations.
Enfin, c'est sur des tubes des années 60 à aujourd'hui que le DJ du club termina cette magnifique soirée camarguaise jusqu'au matin.
Merci à Bernard Fougerolles et ses gardians, au service traiteur de Jean-Louis Ferrer, à l'artiste Régine Pascal, aux bénévoles du club, à Michel et à tous les participants.
Photos de la soirée camarguaise
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